Au mois d’avril, la terre est rose,
Comme la jeunesse et l’amour ;
Pucelle encore, à peine elle ose
Payer le
Printemps de retour.

Au mois de juin, déjà plus pâle
Et le cour de désir troublé,
Avec l’Été tout brun de hàle
Elle se cache dans le blé.

Au mois d’août, bacchante enivrée,
Elle offre à l’Automne son sein,
Et roulant sur la peau tigrée,
Fait jaillir le sang du raisin.

En décembre, petite vieille,
Par les frimas poudrée à blanc,
Dans ses rêves elle réveille
L’Hiver auprès d’elle ronflant.














 

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Poèmes de Théophile Gautier

Théophile Gautier – The Poetry Monster